Jeune Etat nouvellement indépendant, l’ancien territoire du Cameroun sous tutelle française, doit se doter d’une constitution comme pour confirmer sa maturité. C’est ainsi que, le 21 février 1960, un projet de constitution sera soumis à un référendum, bien qu’une « importante frange de l’opinion publique récuse le projet de constitution élaboré, non pas par l’Assemblée Législative du Cameroun, ALCAM, mais plutôt par un Comité Consultatif Constitutionnel » comme le souligne, l’historien Enoh Meyomesse dans son ouvrage 1960 : Faits marquants au Cameroun.
On notera malgré tout une forte participation, si tant il est vrai que « sur les 1.771.969 électeurs inscrits, 1.338.178 iront voter soit un taux de 75%. Le Nord, qui comprenait alors les trois régions actuelles de l’Adamaoua, de l’Extrême Nord et du Nord vote massivement pour cette constitution alors que le Sud la rejette, à l’exception du département du Ntem qui s’aligne derrière le Nord » comme l’affirme M.M. Moussala.
Cette toute première constitution du Cameroun qui, largement inspirée de la constitution française du 4 octobre 1958, sera alors adoptée avec près de 60% d’opinion favorable.
Elle sera promulguée le 04 mars 1960.
Références :
– Meyomesse, E. 1960 : Faits marquants au Cameroun, Les Éditions du Kamerun. PP 38-41.
– Moussala, M.M. Succession de Paul Biya : vers la réinstauration d’une vice-présidence de la République. Aurore Plus. 24 août 2010. Lien : http://cameroon-info.net/stories/0,27180,@,succession-de-paul-biya-vers-la-reinstauration-d-une-vice-presidence-de-la-repub.html
– Wikipédia. Référendum Camerounais de 1960. Consulté le 21 février 2015. Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_camerounais_de_1960
Histoire du Cameroun 